La francophonie chez nous

En cette ère de globalisation, chaque pays veut promouvoir sa culture et faire asseoir son identité. Les pays développés veulent maintenir leur position, et les pays sous développés sont dans la marche vers le développement. Entre les langues internationales et nationales, la question d’identité se pose. Qui sommes-nous aujourd’hui ? Qui avons-nous été hier et que serons-nous demain ? Au Congo, en cette semaine de la francophonie, les thèmes qui se débattent autour des jeunes, suscitent une autre question : comment promouvoir la langue française tout en restant fier de nos langues nationales et maternelles ?

Amadou Hampâté Bâ à propos du français et de nos langues maternelles

Six ans avant son décès survenu en 1991, Amadou Hampâté Bâ, dans sa lettre à la jeunesse, évoque cette notion d’identité.

Soyez, jeunes gens, ce bon jardinier qui sait que, pour croître en hauteur et étendre ses branches dans toutes les directions de l’espace, un arbre a besoin de profondes et puissantes racines. Ainsi, bien enracinés en vous-mêmes, vous pourrez sans crainte et sans dommage vous ouvrir vers l’extérieur, à la fois pour donner et pour recevoir.

Pour ce vaste travail, deux outils vous sont indispensables : tout d’abord, l’approfondissement et la préservation de vos langues maternelles, véhicules irremplaçables de nos cultures spécifiques ; ensuite, la parfaite connaissance de la langue héritée de la colonisation (pour nous la langue française), tout aussi irremplaçable, non seulement pour permettre aux différentes ethnies africaines de communiquer entre elles et de mieux se connaître, mais aussi pour nous ouvrir sur l’extérieur et nous permettre de dialoguer avec les cultures du monde entier.

Amadou Hampâté Bâ : Lettre à la jeunesse.

La francophonie avec ses avantages

Ici, nous sommes donc appelés à valoriser premièrement nos langues. Et ensuite, parce que notre destin et celui de la France ont été liés, nous devons au moins connaître et maîtriser la langue française. Elle facilite non seulement nos échanges, mais aussi, elle nous permet de nous ouvrir au monde extérieur.

J’ai assisté à un échange entre les professeurs, les docteurs et les étudiants, organisé à l’occasion de la semaine de la francophonie à Brazzaville, au sein de l’Agence Universitaires de la Francophonie. Ce moment de partage qui s’est appuyé sur le thème : « La francophonie en partenariat avec les langues Congolaises », a amené les participants à se poser les vraies questions en lien avec la valorisation des langues maternelles, et à la promotion des langues nationales.

Cet échange enrichissant m’a personnellement démontré combien la langue française nous a rendu service tout au long de notre parcours social. Grâce à la langue, nous arrivons à lire et à comprendre cet article sans difficultés quelque soit notre ethnie. De même, en ayant une bonne connaissance de cette langue, nous pouvons facilement rédiger des mémoires, les projets de création d’entreprise, et écrire des livres qu’une multitude de personnes pourra lire.

S’ouvrir au monde tout en restant fidèle à sa culture

N’oublions pas que nous ne devons pas mettre de barrières sur notre chemin. Nous devons avoir la possibilité d’aller partout où notre cœur nous dira d’aller. Notre envie de nous développer et de nous ouvrir au reste du monde ne doit pas nous éloigner de certaines opportunités. Si nous voulons apprendre les langues étrangères, commençons par nous approfondir dans celles que nous avons depuis la nuit des temps. Peut-être qu’un jour le Lingala sera parlé aux Nations Unies, qui sait ?

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Aujourd’hui nous célébrons la francophonie. Demain nous célébrerons peut-être nos langues nationales. Nous apprendrons à connaître les autres cultures et nous ferons connaître les nôtres au reste du monde. Espérons que ces échanges aboutiront à quelque chose de concret.

Voir le site de l’Agence Universitaire de la Francophonie

Dites-nous en commentaire ce que vous pensez de la francophonie, et de la façon dont nous devons nous en servir pour valoriser nos langues maternelles et nationales.