La RC, le pays du chômage après les études
La République du Congo, pays de l’Afrique centrale, est un pays aux grandes richesses, dont sa nombreuse et ambitieuse jeunesse. C’est l’un des pays de l’Afrique francophone ayant de bonnes relations avec la France, qui autrefois avait désigné Brazzaville (capitale politique du Congo) comme étant capitale de la France libre. C’est ce qui normalement aurait fait du Congo un pays d’opportunités et de référencement en Afrique centrale. Mais la réalité est que c’est le pays du chômage après les études.
Les dirigeants ont-ils mal géré l’évolution du Congo ? Aujourd’hui, c’est l’un des pays que l’on considère comme étant riche pour son pétrole, son bois, ses minerais et autres, alors que la plupart de ses habitants vivent dans la pauvreté. Le taux de chômage est également de plus de 20% par manque d’usines et d’entreprises pouvant prendre ou engager les diplômés de tout son étendu.
Malgré tout, la jeunesse congolaise aime étudier, et elle est très ambitieuse. Pour le confirmer, il suffit de voir comment les salles universitaires sont remplies et combien de jeunes bacheliers ou étudiants veulent aller étudier à l’étranger chaque année.

Seulement, une question se pose dans la tête de ses étudiants qui ont décidé de poursuivre leurs études au Congo ou qui n’ont pas la possibilité d’aller à l’étranger : « Que faire après ses études universitaires ?«
Le piège de la fonction publique
Pour répondre à cette question, il a fallut que nous retournions un peu en arrière.
Au Congo, depuis longtemps, beaucoup de parents ont inculqué à leurs enfants l’idée selon laquelle la réussite se trouvait à la fonction publique. Quand tu finissais par y être intégré, tu étais bon… Lorsqu’un étudiant finissait ses études, la première des choses était donc de vouloir entrer dans la fonction publique. Erreur !
Aujourd’hui, cette mauvaise façon de penser nous rattrape. Premièrement, parce que ces parents n’ont pas pensé à l’entrepreneuriat, puisqu’ils pensaient que le salaire de chaque mois leur suffisait. Du coup, pas d’entreprises privées ou presque pas.

Deuxièmement, les enfants qu’ils ont eu ont grandi avec la même politique, et des années plus tard, on accuse le gouvernement de ne pas engager les jeunes à la fonction publique, alors qu’il y a plusieurs diplômés au chômage.
Face à cette pensée, je me demande personnellement si nous sommes conscients que tout le monde ne peut être intégré à la fonction publique. Impossible !
Former les jeunes ?
Nous avions posé une question à un étudiant congolais, celle qui consistait à savoir ce qu’il changerait au Congo si Dieu lui faisait la grâce de devenir Président de la République. Il nous a répondu qu’il commencerait par améliorer les conditions d’études, qu’il miserait sur la formation de sa jeunesse.
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Au départ, j’avoue avoir loué son idée, pour ne pas dire sa réponse. Mais après, je me suis posé la question de savoir pourquoi former, sachant qu’ils auront du mal à trouver du boulot après ? Finalement où se trouve réellement le problème ? Voyons voir.
Évitons d’être fonctionnaires, à moins que l’on soit visionnaires !
Le grand problème ici, c’est de savoir comment occuper les jeunes diplômés, et les vieux diplômés qui sont au chômage. Et pour répondre à cette question, ou pour trouver une solution à ce problème, nous devons avoir trois choses en tête.
La première c’est d’oublier l’idée selon laquelle être à la fonction publique c’est réussir sa vie. Pensée à la fonction publique devrait être un second plan, juste pour un au cas où. Surtout pour les passionnés et pour ceux à qui la profession ne leur donne pas plusieurs choix. Et si nous voulons être riches comme nous aimons le dire, évitons d’être fonctionnaires, à moins que l’on soit visionnaires.
La deuxième des choses c’est de chercher un stage en milieu professionnel après ou pendant ses études, de chercher à se démarquer, à continuer d’apprendre et à se former. Et puis, il faudrait trouver du boulot dans le privé ou participer à des projets gouvernementaux.

Il faut travailler dur et se fixer une période donnée de travail acharné dans une entreprise. Pendant ce temps, tu épargnes et tu vis comme un étudiant pendant les quelques années qui suivront. C’est la meilleure façon de penser à l’avenir.
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La troisième des choses c’est de réfléchir et de développer une activité entrepreneuriale. Mais avoir une activité génératrice de revenus ne suffit pas. Il faut la développer de sorte que tu puisses engager deux ou plusieurs personnes au fil du temps. C’est de cette façon que l’on devient entrepreneur, c’est de cette façon qu’on pourrait éradiquer le chômage dans ce beau pays. C’est comme ça qu’on apporte sa pierre à l’édifice du développement d’un pays.
Le Congo de demain nous appartient
En définitive, s’il arrivait que tu sois fonctionnaire, ce n’est pas grave. Tu peux toutefois développer une activité en parallèle tant que tu as de bonnes idées et des personnes de confiance. A toi de voir dans quoi te lancer. Mais surtout, ne t’égare pas du chemin de ta profession.
Nous devons être bons en ce que nous avons appris et partageons ce que nous savons faire car quelqu’un pourrait en avoir besoin.

Le Congo de demain nous appartient. L’Afrique de demain est entre nos mains. La politique, est un perd temps. Étudions, formons-nous, réfléchissons et passons à l’action. Il est temps de changer les choses. Arrêtons de croire ceux qui n’ont pas pu se lancer sous prétexte que ceux qui sont à la tête les ont bloqués même si c’est vrai.
Passons d’abord à l’acte… Pensons à nos enfants et à nos petits enfants. Le monde évolue, les gens vieillissent, et certains d’entre eux changent. Tentons seulement notre chance. Let’s go !
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